Les étudiants de l'école nationale supérieure d'architecture de Marseille ont présenté leurs projets au Plan-de-la-Tour sur le devenir de nos villages et leurs hameaux.
Ce vendredi 14 juin, les étudiants de l’ENSA Marseille, ont présenté leurs travaux en rapport avec « l’atelier des horizons possibles », lors d’une restitution publique au Plan de la Tour.
Ces étudiants en Master ont suivi cet enseignement hors des murs (« l’atelier des horizons possibles ») qui a pour objectif d’imaginer l’avenir des territoires ruraux en prenant en compte les richesses (le bâti, les paysages, le savoir-faire, l’environnement, la biodiversité, …) et les difficultés (les changements climatiques, les risques incendies, les inondations…) ; pour en faire des opportunités de projets. Pour certains d’entre eux, il s’agira également d’en faire des projets de fin d’étude qui validera leur diplôme d’architecte.
« Comment habiter demain ? « C’est cette question qui a mené les étudiants à partir en immersion dans le commune du Plan de la Tour afin de rencontrer les acteurs et les habitants, identifier les enjeux de la ruralité, d’établir un diagnostic et proposer des réponses sous forme de « projets-leviers ».
En imaginant un scénario utopique qui prend en compte toutes les richesses et tous les conflits, les étudiants, futurs architectes, ont proposé des projets forts de sens avec des aménagements paysagers et des espaces publics générés en synergie avec le milieu dans lequel ils se trouvent.
La commune du Plan de la tour, riche de 3100 habitants, fait face à une désertification de ses hameaux mais également à une hausse du parc immobilier dédié au tourisme avec 34% de maisons secondaires sur son territoire. Quel futur pour le village ? Pourquoi valoriser les ressources locales ? Comment redynamiser l’habitat ? Sont les différentes interrogations qui ont rythmé la prospective des étudiants.
Nos villages de campagne sont souvent accompagnés de hameaux, petite agglomération rurale constituée de quelques foyers et bâtiments, situé à l’écart de la dynamique du village. Ils sont aujourd’hui désertés et laissés à l’abandon, car leur état ne permet plus de répondre aux bien-être des habitants.
Un projet, mené en duo, a interrogé ces lieux importants, faisant parti de l’identité du Plan de la Tour. La crise du logement, chez les jeunes et les personnes âgés notamment, est une opportunité pour redynamiser un hameau qui pourrait alors :
Le Plan de la Tour, implanté dans le Massif des Maures, possède 72% d’espaces boisés à proximité, cette ressource peut être pensée comme une opportunité d’exploitation pour des projets qui mettent en valeur le bois et ses richesses.
La construction en bois est une alternative à la construction industrielle, mais elle est redoutée pour ses risques incendie et le manque d’essences disponibles. L’idée d’un projet serait alors de relancer la plantation d’essences différentes (Chênes, Pins d’Alep, Pins Maritimes, Châtaigners) et d’imaginer une structure formatrice, « L’Ecole créative du Bois Méditerranée. »
Cet équipement permettrait de mélanger tous les acteurs du bois, de former des jeunes ébénistes, et de valoriser une ressource locale tout en répondant à une problématique environnementale.
D’autres ressources font la richesse de ce territoire comme le chêne, qui participe à l’industrie de la bouchonnerie, et qui pourrait être vecteur de projets, tels que des espaces de médiation et sensibilisation ou des lieux de concertation pour redynamiser une économie locale.
Deux exemples sont décrits ici, mais c’est une quinzaine de projets qui ont été présentés aux acteurs du territoire ce vendredi et exposés par la suite sur la place du village pour être présentés aux habitants Plantourians.
Ces rencontres sont issues d’un partenariat avec l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Marseille, le CAUE VAR accompagne les élèves et leur professeur Mme SARANO dans les différentes étapes de l’enseignement « L’Atelier des Horizons Possibles. » Cela nous permet de constituer un observatoire du territoire, à travers les projets des étudiants des écoles supérieures qui se destinent à être des acteurs dans la fabrique du territoire.
Ce lien direct avec de jeunes professionnels conscients des enjeux liés aux changements climatiques donne une teneur particulière et actuelle aux problématiques d’aménagements. Le CAUE partage alors son expérience sur le territoire et facilite la sensibilisation et la communication de leurs travaux.