A l'occasion de l'exposition 2024, "(Se) Rencontrer ?" 4 étudiantes de l'ESAD ont réalisé une scénographie qui explore nos sens.
La saison culturelle 2024, (Se) Rencontrer ? Le sens de nos lieux du quotidien, questionne durant 3 mois notre relation aux espaces, la manière dont nous les ressentons et les appréhendons.
C’est avec cet enjeu en tête que les étudiantes de l’ESAD TPM ( Ecole Supérieure d’Art et de Design Toulon Provence Méditerranée), en stage au CAUE Var, ont imaginé et conçu deux dispositifs qui explorent nos sens et notre relation aux espaces de déambulation.
Le premier dispositif, se trouvant à l’entrée, plongera le visiteur dans un labyrinthe de drapés où le temps se suspendra, le temps d’une pause intimiste.
Un parcours sensoriel nous invite à parcourir le premier étage des locaux en marchant pieds nus sur différentes surfaces et ainsi se reconnecter au sol et à soi, prendre le temps de se sentir pleinement dans le lieu que nous explorons.
Coralie DELLORT, Jade DIANE et Lucie POLES reviennent sur leur expérience et leur travail.
“L’autonomie que l’on nous a donné nous a poussé à prendre confiance en nos choix pour en extraire le meilleur de nous.
”Coralie, Jade & Lucie, stagiaires au CAUE Var
Pouvez-vous nous expliquer l’objectif de ce parcours sensoriel et son élaboration ?
L’objectif premier est avant tout de sortir du quotidien : l’habitude de marcher avec des chaussures, l’habitude de regarder devant soi quand l’on marche, l’habitude de privilégier des matériaux de fabrication « standard ». Ce parcours sensoriel fait donc redécouvrir des sens et des sensations perdus au fil des jours, des années.
“Le problème des souliers démontre combien les choses les plus barbares passent, par la force de l’habitude, pour être tout à fait convenables.
”Magritte
Quels ont été les défis à relever lors de l’élaboration de ce projet ?
Les défis à relever lors de l’élaboration de ce projet était de trouver une concordance entre le parti pris graphique et les différentes sensations sous les pieds que l’on veut retrouver. De plus, il fallait composer avec la matière à disposition : brique de terre de Salernes, mélange de terre crue avec de la paille…
Quels ont été vos points forts lors de votre stage, et comment les avez-vous mis en pratique ?
Notre point fort pour cette réalisation a été notre adaptabilité face à la variété des
taches : délimitations des cases du parcours avec des tasseaux en bois, gérer le temps de production et la quantité de matière. Mais notre réel point fort reste avant tout notre productivité sans cesse questionnée au sein d’une équipe où l’écoute et l’entraide sans faille nous a permis de proposer un résultat pertinent.
Qu’avez-vous appris au sein de votre expérience au CAUE Var ?
Au sein du CAUE nous avons appris à exploiter et valoriser les qualités d’une matière qui nous était encore hostile et abstraite : la terre crue. L’autonomie que l’on nous a donné nous a poussé à prendre confiance en nos choix pour en extraire le meilleur de nous.
« Venir voir l’exposition 2024, c’est se donner l’occasion de se retrouver soi-même, rencontrer un lieu, une histoire avec l’autre mais aussi de solliciter votre corps et votre perception de l’espace à travers des dispositifs poétiques qui sollicitent votre sensibilité.
N’ayez pas peur de l’inconnu quand celui-ci ne peut vous procurer que de nouvelles
expériences. «